GIBSON JOHNNY SMITH CUSTOM 1962

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Informations complémentaires

Fabrication

Date

État

Sillet de tête

Diapason

Table

Fond et eclisses

Etui

Gibson Johnny Smith Custom de 1962, en excellent état d’origine et de conservation.

Ce joli modèle fait partie de la ‘nouvelle génération de guitares introduites par Gibson au début des années 60 afin d’insuffler un nouvel élan à ses guitares électriques archtop traditionnelles. À cette fin, l’entreprise fait appel, comme déjà maintes fois à travers son histoire, à des guitaristes professionnels afin qu’ils apposent leur seal of approval et fassent la promulgation des instruments auprès du grand public. Auparavant dans les années 50, cette promotion se retrouvait essentiellement dans les pages du catalogue Gibson, illustrées de photographies présentant toute la galerie des endorsers des guitares de Kalamazoo – on retrouvait ainsi des pointures telles que Les Paul et Mary Ford, Tony Mottola, Herb Ellis… costumes bien repassés, cheveux gominés, dents blanches et bien sûr entre leurs mains les plus luxueux modèles de l’époque (Super 400, L-5, ES-5, ES-350…).

Au tournant des années 60, Ted McCarty (directeur général de Gibson) décide de redoubler d’ardeur dans l’avancement des modèles archtop haut-de-gamme en se rapprochant de trois musiciens de jazz de premier ordre pour leur proposer de construire des modèles artiste exclusifs portant leurs noms : Johnny Smith, Barney Kessel et Tal Farlow. McCarty rend visite à Johnny Smith à l’été 1960 afin de lui présenter le projet. À l’époque, Smith est un guitariste en pointe, musicien de session sur le réseau NBC et consacré auprès du public américain dans les années 50 après la sortie d’un album enregistré avec Stan Getz au saxophone. Il est également déjà endorser de guitares Guild, cependant se trouvait généralement insatisfait du modèle proposé par ce fabricant. L’objet de la rencontre de 1960 est donc de définir les contours d’un instrument répondant absolument aux exigences du musicien, sans quoi il refuserait de lier son nom au produit résultant.

La caractéristique principale requise était que l’instrument soit une archtop dotée d’un micro flottant, afin d’éviter l’écueil des archtops électriques produites jusqu’alors : la défonce sur la table d’harmonie de la guitare nécessaire à la pose des micros en restreignait les qualités acoustiques. La forme de l’instrument reprendrait globalement celle de la L-5 avec 17 pouces de largeur, seulement une profondeur de caisse réduite – 3 1/8″ au lieu de 3 3/8″ – associée avec un manche et une tête de Super 400. La conception du micro Johnny Smith est tirée directement du design de mini-humbucker conçu peu de temps auparavant par Seth Lover (électronicien en chef de Gibson) à destination des guitares Epiphone, produites par Gibson après son rachat de l’entreprise de la famille Stathopoulo en 1957. Du fait de son format réduit, le mini-humbucker comprend une bobine avec un nombre de tours plus faible que celui d’un humbucker standard, et produit en conséquence un son plus brillant que son équivalent de pleine taille – même monté en position manche comme sur la Johnny Smith. Il faut bien croire que le produit fini ait plu à Johnny Smith, puisque le modèle fait son entrée au catalogue en 1961 pour la coquette somme de $795.00 (surpassant même pendant quelque mois le prix d’une Super 400CES !), son cordier orné d’une plaquette gravée au nom du musicien.

Si nos lecteurs ont bien suivi le descriptif établi jusqu’à présent, alors peut-être se poseront-ils des questions au regard des photographies de l’exemplaire présenté ici : en effet, il comporte une caractéristique particulière qui la différencie du modèle standard. Cette guitare est issue d’une commande spéciale adressée à l’usine Gibson, spécifiant que le corps traditionnel de la Johnny Smith soit associé non pas au manche d’une Super 400, mais à celui d’une Byrdland – essentiellement identique à celui d’une L-5 avec les mêmes incrustations et décorations, mais offrant un diapason très court de 23,5 pouces ! À cet effet, on relève certains détails de construction intéressants, notamment le rajout d’un stinger noir peint sur le talon du manche, et la point ornementale du bout de touche coupée pour permettre la fixation du micro. Il s’agit, à notre connaissance, du seul exemplaire de Johnny Smith comportant cette construction – l’instrument est par ailleurs illustré page 144 de l’ouvrage d’André Duchossoir : Gibson Electrics – The Classic Years, dans la section photographique présentant des modèles issus de commandes uniques.

Pour le reste, on retrouve tous les marqueurs classiques d’une archtop haut-de-gamme Gibson : table d’harmonie massive en épicéa ; fond et éclisses massifs en érable – d’un choix particulièrement splendide sur cette guitare, pommelé sur les éclisses et tigré sur le fond ; touche en ébène ornée de marqueurs rectangulaires en nacre ; placage de tête orné du motif flowerpot traditionnel ; accastillage plaqué or, dont le cordier comportant la plaquette gravée Johnny Smith, le jeu de mécaniques individuelles Kluson Sealfast, et le chevalet (pièce postérieure, dans le style d’une Tune-o-matic). Le micro est associé à un simple contrôle de volume monté directement sur le pickguard. Notons enfin que cette guitare compte parmi les 18 Johnny Smith Natural (JSN) ayant quitté Kalamazoo en 1962 – la production de modèles en finition naturelle est particulièrement limitée dans la première moitié des années 60, accentuant la rareté de l’instrument présenté ici.

La guitare a été intégralement réglée et préparée pour le jeu dans notre atelier, avec une planimétrie et polissage des frettes, l’ajustement du sillet de tête, le réglage de l’action et de l’intonation au chevalet – afin d’obtenir justesse et confort de jeu optimaux.

Vendue dans son étui Gibson avec sa housse d’étui original, accompagné de son certificat d’authenticité réalisé par Jérôme Casanova.

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